lundi 22 août 2011

Villa de Leyva

Comme on a un peu la bougeotte, ce weekend on a quitté le Cundinamarca (la région de Bogotá) pour découvrir le Boyacá. Notre destination : Villa de Leyva, une petite ville touristique à la « beauté coloniale nonchalante » (Petit Futé) située à 180km au nord de la capitale. 


SAMEDI

On est partis le matin à 7h de la gare routière de Bogotá. D’après nos guides touristiques, le trajet devait durer 3h30-4h. Malheureusement, on est tombé sur LA compagnie de bus qui ne passe pas par les grandes routes et dessert les petits villages des campagnes reculées. Le voyage fut très dynamique : on est passé par des petits chemins de terre bourrés de crevasses qu’en France on n’oserait même pas prendre en voiture. Par moment, le bus passait au dessus de petits ponts bombés, et comme il allait très vite, il se retrouvait en suspension en descendant du pont ; je vous dit pas le choc quand il retombait ! Par chance, j’avais le ventre vide…

C’est donc un peu secoués que nous sommes arrivés à Villa de Leyva 5h30 plus tard…
Pas le temps de voir la ville, Sebastian, un ami allemand, et quatre françaises nous attendaient pour une charmante balade à vélo à la découverte de la nature alentour.

Première étape : découvrir les "pozos azules", ces lacs à forte concentration en souffre qui leur donne une belle couleur turquoise. On avait un plan pour se repérer, mais on a pas mal galéré ! On a testé trois routes différentes, en demandant notre chemin aux militaires et à quelques résidents isolés. Il n’y avait aucun panneau d'indication, tout semblait très sauvage. On s'est retrouvé au milieu d'un paysage aride comme on n'avait jamais vu jusque là !

Un petit chemin de terre au pied d'une colline.
On trouve un permier lac, mais l'eau n'est pas bleu turquoise !

On les aperçoit au loin, ces pozos azules !
Après une bonne heure de pédalage, on trouve enfin les lacs ! La couleur  de l’eau est vraiment belle ! Deux courageux ont même osé s’y baigner, parait-il qu’elle était bonne !

Petite pause au bord de la "piscine".

On repart pour la deuxième étape : un petit village où on peut voir des fossiles très rares. Le chemin a commencé à être vraiment difficile, alternant entre descentes raides (un peu flippantes considérant la qualité des freins de mon vélo) et longues montées. Je n’avais pas mangé depuis 5h du mat, j’en pouvais plus ! De plus, le vent s’est mis à souffler fort, l’orage grondait au loin et des gouttes de pluie commençaient à tomber. Gla gla...
Dans les montées, on met pied à terre !
La route nous réserve quelques surprises...
Avec beaucoup d’efforts, on est enfin arrivé au village des fossiles. Pour se restaurer, pas le choix : c’est viande de porc grillée et patates à l’huile. Bon, quand on a vraiment faim…

Et comme tout s’arrange en même temps, le soleil a fait sa réapparition et on est parti requinqué à la découverte de ces fameux fossiles. En plus d’une collection impressionnante d’ammonites et de bois fossilisé, le musée abrite le fossile géant d’un cronosorius, dont il n’existe que deux semblables dans le monde (aux Etats-Unis et en Australie). Ce grand squelette attire pas mal de touristes et fait vivre tout le petit village reculé dans les collines.

Le fossile du cronosorius a été découvert en 1977
par les habitants du village.
On est reparti pour la suite de la balade. La civilisation a commencé à réapparaitre lentement, avec de magnifiques maisons bordant la route. Et finalement, nous sommes arrivés à notre dernier objectif : la Casa Terracota (maison en terre cuite) !
Cette maison est l’œuvre d’un architecte bogotanais qui travaille dessus depuis douze ans ! Il compte y habiter plus tard. C'est la plus grande œuvre en céramique du monde.

C'est mignon, non ?
C’est vraiment une vision très curieuse, ça fait un peu maison de Schtroumf. A l’intérieur c’est toujours aussi bizarre, on découvre la cuisine, les chambres, les salles de bains pleines de mosaïques et plusieurs terrasses. C’est franchement sombre et étouffant (les plafonds sont très bas), on se croirait un peu dans un terrier.
La cuisine.
La chambre à coucher.
La jolie petite salle de bains avec ses mosaïques naïves.
Suite à cette visite originale, on est rentrés à Villa de Leyva vers 17h, bien fatigués de cette après-midi sportive !

Le soir, Dim et moi sommes partis découvrir un peu la ville. C’est très vivant, très joli. La ville a été fondée en 1572, les maisons coloniales sont donc anciennes mais très bien préservées, les façades sont blanches et les balcons peints. Tout est très propre (pas un seul graffiti), les gens sont posés et sympathiques, pas de pauvreté, pas de sentiment d’insécurité, la ville semble hors du temps…  le contraste avec Bogotá est incroyable.
Toutes les rues sont pavées et montent vers la montagne.
Notre auberge se situait tout près de la place principale, où se rassemble beaucoup de monde le soir pour discuter ou prendre un verre dans les nombreux bars sous les arcades.

La Plaza Mayor est animée le soir.
Et derrière, toujours la montagne !
La ville étant très réputée pour sa gastronomie, on avait hâte de se poser dans un bon restaurant. Avec les conseils de nos guides touristiques, nous avons découvert la Casa Quintero, un « centre gastronomique ». On y trouve une dizaine de restaurants et de petits magasins d’artisanat réunis autour de plusieurs jolis patios. On a choisi un restaurant bio (oui oui ça existe !!) où j’ai dégusté une délicieuse salade de riz agrémentée de fruits secs et d’huile de noisette. Miam ! Même si les prix sont bien plus chers qu’à Bogota, ça fait tellement plaisir !

L'entrée de la Casa Quintero,
avec la pancarte "Centro Gastronómico".
A l'intérieur, les restaurants s'organisent autour des patios fleuris.
(J'ai pris la photo le lendemain, c'est pour ça qu'il fait jour)
On est ensuite partis se poser sur la place principale. Dim s’est acheté une bière artisanale, et moi j’ai dévoré un brownie emporté du restaurant, absolument dé-li-cieux !

DIMANCHE

Le lendemain, on a décidé de se balader dans la ville pour découvrir l’artisanat local. Une boutique sur deux dans la ville est une boutique d’artisanat. On trouve de très beaux ponchos et ouvrages en laine, beaucoup de bijoux, de sacs et de vaisselle. Il y a même des centres commerciaux d’arts, avec plein de petits magasins qui se regroupent autour des patios. C’est vraiment enchanteur !

A chaque porte, un magasin d'artisanat.
Voilà à quoi ressemble un centre commercial à Villa de Leyva !
On y trouve des antiquités...
(Le casque de guerre m'a fait penser à toi Maxime.)
... et plein de trucs en tout genre !
On a petit-déjeuné dans une pâtisserie française, avec croissants, pains au chocolat… il y avait plein de vieilles photos de Paris, on s’y croyait presque ! En sortant, le soleil a commencé à taper et on a continué d’arpenter la ville sous une chaleur agréable.

On découvre une jolie église au passage.

C’est avec un petit pincement au cœur qu’il a fallu quitter Villa de Leyva à 14h30. J’espère bien y retourner, peut-être pour faire des emplettes avant Noël ?

Le trajet en bus au retour a été plus rapide et agréable qu’à l’aller. Le bus a emprunté les routes principales qui serpentent entre les montagnes. La vue était superbe ! 


Sushiiiii

Pour clore cet article, voici une petite photo du weekend de la semaine dernière où on est resté à Bogotá. En manque de sushis, on a du aller dans la zone nord pour trouver un magasin qui vende des ingrédients. C'est assez cher ici, on en a eu pour 20 euros en tout. Voilà le résultat ! ¡Provecho! (bon appétit !)

Soirée télé en dévorant nos deux assiettes de makis !

2 commentaires:

  1. Bon, les petits jeunes, vous en passez du bon temps !! et vous avez bien raison.
    C'est toujours aussi bien de vous suivre dans vos découvertes du week-end.
    Et les photos de votre résidence ?
    Bisous

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  2. Dis comment on fait pour faire cuire une maison en terre cuite?

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